La femme est la plus impactée dans cette crise sécuritaire que vie le Burkina Faso. C’est ce qu’a révélé une étude menée par OXFAM dont le contenu a été présenté à l’opinion nationale ce jeudi 04 juin 2020 à Ouagadougou.
Les femmes se trouvent au cœur de la crise sécuritaire et les tentions qui traversent la société burkinabè. Pour mettre à nu l’impact de cette crise sur les femmes, l’ONG OXFAM a mené une étude qui s’est déroulée entre le 09 et le 19 mars 2020. L’étude portait sur les besoins prioritaires, les risques perçus, ainsi que la perception du rôle des femmes dans le renforcement et la cohésion sociale et la paix. Un échantillon de 24 groupe de discussion regroupant environ 227 femmes déplacées internes et issues des communautés hôtes, âgés de 18 à 60 ans relevant de six localités situées dans les régions du Sahel, centre-nord et le Nord ainsi que des représentants des associations féminines, des organisations humanitaires, institutions et des acteurs de la société civile ont constitué le noyau représentatif dans cette étude.
A en croire cette étude, les femmes ont identifié plusieurs besoins prioritaires comme l’accès à l’eau potable, la sécurité, les besoins en vivres, abris et éducation. « Nous avons mené cette étude dans l’objectif de montrer l’impact de cette crise sur la femme et le rôle de la femme dans la consolidation de la paix. Les résultats ont montré que les femmes sont dans des besoins pressant tels que l’accès à l’eau potable, la sécurité, la santé, des abris et aussi des suivis spsychologiques car beaucoup présentent des troubles dû à la situation », a laissé entendre Sosthène KONATÉ, directeur pays résident de l’ONG Oxfam.
Pour ce faire, l’ONG OXFAM a recommandé au gouvernement et ses partenaires d’apporter une réponse directe et immédiate aux besoins des femmes et renforcer leur résilience, aussi de promouvoir la participation active des femmes dans les structures de gouvernance et de consolidation de la paix au niveaux local, régional et national. Ainsi Laurence Ilboudo-Marchal, ministre de la femme, de la solidarité nationale et la famille a pris l’engagement de prendre en compte les recommandations contenues dans cette étude.
En rappel, en avril 2020 le Burkina Faso comptait plus de 848 000 personnes déplacées internes dont 84% sont des femmes et des enfants.
Aubin OUÉDRAOGO
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