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Les mouvements spécifiques ont organisé une conférence de presse, le jeudi 12 septembre 2019 à Ouagadougou. L’objectif est de donner leur point de vue sur la situation nationale en ces points : la trêve sociale, la situation sécuritaire, et d’en décliner des perspectives.
Depuis 2016, on observe une montée des mouvements d’humeurs au Burkina Faso. Ces mouvements d’humeurs sont couplés à une situation sécuritaire assez difficile que le pays traverse aussi, à en croire les mouvements spécifiques. Au vu de ce constat, ses mouvements préconisent une trêve sociale en vue de prendre à bras le corps le défis sécuritaire qui menace le pays et qui est d’autant plus qu’important que toutes autre attentes. « S’il faut reconnaître que le droit de grève est reconnu aux travailleurs, il faut aussi reconnaître que le pays est en guerre » a laissé entendre Michel Rabo, coordonnateur des mouvements spécifiques. Avant de poursuivre que « En observant nos forces de défense et de sécurité (FDS) qui tombent chaque jours au niveau des différents fronts pour la défense de la patrie, il est opportun d’observer une trêve sociale pour être en phase avec le combat que mène nos FDS pour la protection du pays ».
Par ailleurs, les mouvements spécifiques ont saisi l’occasion pour saluer la mémoire de tous les FDS tombés sur le front en honneur de la partie. En mémoire de l’attaque de la base militaire de Koutoukou, ils ont fait appel à la vigilance de tout le monde, à se poser des questions sur l’identité de l’ennemi qui menace le pays. Avant d’interpeller l’autorité politique de communiquer avec le peuple sur l’ensemble des informations sur le motif de la déstabilisation du Burkina Faso.
En guise de solution, le coordonnateur des mouvements spécifiques estime qu’il est tant pour le Burkina Faso de revisiter sa coopération militaire avec la France. Pour lui, il n’est pas judicieux que le pays continue avec la France en matière sécuritaire. « Tout pays doit réfléchir à sa propre stratégie de défense et non de confié cette responsabilité à un autre » a-t-il conclu.
Flore KINI