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Le président par intérim du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Simon Compaoré s’est entretenu avec les Hommes des médias sur la situation nationale ce lundi 10 juin 2019. La sécurité, la fronde sociale et le dialogue politique sont les points abordés au cours de ce petit déjeuner de presse.
La situation sécuritaire c’est le premier point abordé lors du petit déjeuner de presse présidé par le président par intérim du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Simon Compaoré qui a été invité à se prononcer sur la déclaration du ministre de la défense Cheriff Sy, qui indique dans les colonnes de jeune Afrique: « depuis que la France est engagée aux cotés de nos FDS dans la lutte contre le terrorisme dans le sahel, nous avons l’impression que les lignes ne bougent pas assez». Refusant de faire un commentaire, l’ancien maire de la ville de Ouagadougou, estime que ces propos doivent être vérifiés. Pour ce qui est de la lutte contre ce phénomène, il laisse entendre qu’il incombe d’abord aux burkinabè de s’organiser et d’affronter cette situation difficile.
S’agissant des attaques, s’il y a une main politique derrière, l’ancien ministre de la Sécurité déclare : « je dis qu’il y a des indices qui montrent qu’il y a une collaboration d’une manière ou d’une autre de certaines forces aux forces négatives qui sèment la mort et la désolation ».
Pour ce qui est de la sortie médiatique de l’Alliance Police Nationale (APN), sur le manque de matériel au sein du corps, Simon Compaoré n’a pas manqué de se prononcer. Tout en reconnaissant que le manque de matériel est une réalité, il désapprouve la façon dont s’y est pris le syndicat pour communiquer. Pour lui donc, le moment ne s’y prête pas pour une telle communication. A en croire le principal conférencier, « Il y a des efforts qui sont faits et qui méritent d’être poursuivis ».
Dans le volet fronde sociale, la polémique sur la déclassification de la forêt de Kua est revenue lors des échanges. A ce sujet, Simon Compaoré, estime qu’on ne peut pas se permettre de refuser facilement 65 milliards de FCFA gratuitement pour la construction. « Plus de 65 milliards qui n’est pas un prêt, Il faut être frappé de la démence pour ne pas consommer cet argent », a-t-il soutenu. Dans le même volet, il a précisé que la trêve sociale est une nécessité. Pour lui, la tendance actuelle qui est de continuer à affaiblir les positions financières de l’Etat ne profitera à personne. « Soit on meurt ensemble, soit on vit ensemble », a renchéri Simon Compaoré.
Thierry KABORE (Collaborateur)