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Situation sécuritaire :  la coordination nationale des OSC pour la patrie exprime son mécontentement

La Coordination nationale des organisations de la société civile pour la patrie (COP), a animé une conférence de presse ce mercredi 16 juin 2021 à Ouagadougou. L’objectif des échanges avec les journalistes était de dénoncer l’inefficacité des actions du gouvernement face à l’aggravation de la crise sécuritaire.

Le Burkina Faso, est confronté à la recrudescence des attaques terroristes, dont la dernière qui a marqué les esprits est celle de Solhan, qui avait causé 132 morts et plusieurs blessés.  Face à cette situation, la coordination nationale des OSC pour la patrie dit reuser d’être complice de la souffrance des populations par le silence.  C’est dans ce sens qu’elle a encore attiré l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur la gravité de la situation sécuritaire et les dispositions urgentes à mettre en œuvre.

Marcel Tankoano, président du mouvement M21

A en croire Marcel Tankoano, président du mouvement M21, par ailleurs porte-parole de la COP, les terroristes occupent actuellement une partie importante du territoire national, et il impute la responsabilité à ‘’l’incompétence’’ du gouvernement Christophe Marie Joseph Dabiré.  Pour Marcel Tankoano, ce gouvernement a épuisé toutes ses stratégies et n’a plus rien à proposer de nouveau pour sauver le pays. Pourtant, dit le porte-parole, l’heure est vraiment grave et il faut vite agir. C’est pourquoi, la coordination nationale des OSC pour la patrie exige sans conditions la fin de ce gouvernement et la mise en place d’une nouvelle équipe compétente, susceptible de sortir le Burkina Faso du gouffre dans lequel il est plongé.

Pascal Zaïda, président du Cadre d’expression démocratique (CED)

Pour Pascal Zaïda, président du Cadre d’expression démocratique (CED), co-animateur de la conférence de presse, le drame qui s’est produit à Solhan , dans la province du Yagha est inacceptable, et il invite les autorités à tout mettre en œuvre afin que cette situation ne se reproduise plus au Burkina Faso. A l’entendre, si une attaque de ce genre venait à se répéter, la COP, prendra ses responsabilités pour libérer le pays et, prévient-t-il, « la rue est un moyen légal ».

Revenant sur le décret portant création de la force spéciale pour lutter contre le terrorisme, Pascal Zaïda soutient que ce décret est anticonstitutionnel et demande son abrogation immédiate.  Selon lui, cette unité sera pire que l’ex-RSP car, c’est un escadron de la mort qui ne servira qu’aux règlements de comptes et échappera à toute justice.

Michel CABORE

Annick KABORE

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