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Le chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP), a animé sa traditionnelle conférence de presse le mardi 3 décembre 2019, à Ouagadougou. L’ordre du jour a concerné trois points. Il s’agit : la crise sécuritaire que traverse le pays ; la lettre du CFOP au président du Faso sur le contrôle du ministère de la défense par l’ASCE/LC ; et enfin l’inauguration du barrage de Samandéni.
Au cours de son 1er point de presse du mois de décembre, le chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso, a encore une fois de plus dépeint un tableau sombre au sujet de la situation sécuritaire au pays des hommes intègres. Selon Alphonse Marie Ouédraogo, président de l’URD/MS, toutes les violences très graves que les populations subissent au quotidien, montrent que la crise s’enracine davantage et que toutes les frontières du pays sont désormais sous menace. En guise d’illustration, les conférenciers ont évoqué la tuerie des 14 fidèles d’une église protestante en plein culte à Foutouri dans la Komondjari, le 1er décembre dernier. Le CFOP souligne également que selon plusieurs sources, des incidents sécuritaires ont eu lieu à Sollé dans le Loroum et dans plusieurs localités du Gourma. Ces incidents auraient provoqué de nombreux morts selon les mêmes sources. Cette situation est qualifiée de massacre communautaire selon certains médias, alors que les autorités n’ont toujours pas donné de précision claire. Sur cette question, l’opposition demande au gouvernement de dire officiellement ce qui s’est réellement passé dans ces deux provinces.
Concernant le second point, l’opposition politique exige du gouvernement la levée immédiate du secret défense afin de mieux permettre à l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC), de bien faire son contrôle au niveau du ministère de la défense. A en croire les conférenciers, le secret- défense constitue un véritable obstacle pour l’ASCE/LC, au niveau du ministère de la défense. L’opposition politique émet donc des doutes quant à la gestion transparente du budget alloué à la défense quand on sait que des équipements nécessaires continuent de faire défaut au niveau des FDS.
Pour terminer l’opposition politique a salué l’inauguration du barrage de Samandéni, qui a eu lieu le 30 novembre 2019. Le CFOP, dit avoir remarqué que pour une première fois, les autorités ont eu le courage de mentionner que ce projet avait été initié par leurs devanciers, notamment le régime du président Aboubacar Sangoulé Lamizana, et qu’il avait connu le début de ses travaux sous le régime du président Blaise Compaoré.
MICHEL CABORE