Société civile : un nouveau think thank sur la scène

Faisant une analyse critique de la situation du Burkina Faso, un certain nombre de personnalités se définissant comme de simples citoyens ont décidé de participer à leur manière à la recherche de solutions à travers le forum de l’alternance citoyenne(FORAC). Le mouvement a été porté sur les fonts baptismaux le 14 juillet à Ouagadougou.

Le Burkina Faso se trouve à la croisée des chemins pire, il se porte mal et est plutôt en train de reculer. Ce diagnostic n’est le fait d’un quelconque parti de l’opposition. Il émane d’un nouveau think thank dénommé le forum alternatif des citoyens(FORAC). Pour ses initiateurs, la situation du pays est si critique qu’il y avait lieu de faire quelque chose. Cela consiste dans le fait d’emmener les citoyens à prendre en charge leur destin en vue de parvenir à un réel changement. « L’alternance n’ayant pas apporté les solutions aux préoccupations quotidiennes des populations, il y a lieu de travailler à la survenue d’une alternative » analyse Siaka Coulibaly, l’un des membres de la structure dont les fondateurs précisent qu’elle ne consiste pas en un parti politique. « Le FORAC est un mouvement citoyen à caractère associatif ». L’organisation compte s’investir aussi bien sur les plans politique, économique et social.
« Entre la grogne sociale avec la grève des financiers comme point d’orgue et la crise dans la partie nord du pays, il y a lieu que des citoyens se mobilisent pour dénoncer ce qui ne va pas d’autant que dans un pays, quand les citoyens démissionnent, il ne se produit jamais quelque chose de bon» selon le porte-parole Evariste Konseibo. Pour lui, il n’y a pas de raisons que les examens ne puissent pas se tenir sur une partie du pays alors que le gouvernement a la légalité et la légitimité requises. « Le manque de moyens avancé ne tient pas la route, il s’agit juste d’un manque de volonté et le Burkina Faso est de ce fait, en train de perdre sa souveraineté sur son territoire » déplore celui pour qui, il y a toujours quelque chose à faire quelle que soit la gravité de la crise.
Pour le lancement officiel du FORAC, un certain nombre de communications animées par des experts sont prévues. A la question de savoir si le FORAC n’est-il pas une organisation de trop ? le porte-parole Konseibo botte en touche :« La situation du pays nécessite au contraire plus d’ associations ».

Soumana LOURA

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Soumana Loura

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