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Le collectif des ex employés de la société des mines de Belahouro, INATA/SOUM, a animé une conférence de presse le samedi 16 février 2019 à Ouagadougou. Par cette conférence, il lance un cri de cœur à l’endroit de l’opinion publique nationale et internationale sur l’injustice sociale que subissent les ex employés de la société INATA.
Achetée par la nouvelle société BALAJI, la mine de Belahouro a cessé ses activités depuis le mois de mai 2017. Ainsi, cela fait maintenant deux(2) ans que plus de 1000 emplois directs et indirects sont mis en cause sans le payement préalable des droits des travailleurs et rien ne profile à l’horizon. La société BALAJI, qui est censée reconduire le personnel et redémarrer les activités de la mine, reste toujours dans l’inaction. Selon les conférenciers, le montant total des droits des travailleurs est estimé à 12 milliards de FCFA. Malgré les multiples démarches entreprises avec l’Etat, le PDG de BALAJI et les autres parties prenantes dans la résolution de la situation, aucun résultat conséquent n’a été obtenu. C’est pourquoi le collectif pointe du doigt l’Etat et en particulier le ministère des mines et des carrières, sa manière de gérer cette situation. « Nous reprochons à l’Etat son silence et sa complicité dans le traitement de ce dossier. Jusque-là, nous avons des difficultés à rencontrer notre ministre de tutelle » martèle Simplice Da, membre du collectif des ex employés de la mine d’INATA.
Incapacité de BALAJI à gérer la mine
Pour certains, cette situation perdure du fait de la mauvaise volonté du PDG de BALAJI, mais aussi son incapacité financière à gérer la mine. « En réalité, BALAJI est animée de mauvaise volonté, mais aussi elle manque de moyens financiers pour redémarrer les activités de la mine. Le PDG a fait croire aux autorités qu’il veut travailler avec 70 employés, alors qu’à la fermeture de la mine nous étions 623 employés, cela justifie que le PDG souffre de manque de ressources financières, mais refuse de remettre la mine à une autre société » a laissé entendre Nianda Mahamadi, ex employé. Sur les pancartes, l’on pouvait lire les slogans tels que : BALAJI société assassine, BALAJI société mafieuse et BALAJI libère le SOUM. A entendre les conférenciers, la fermeture de la mine serait même à l’origine de la prolifération du terrorisme dans cette zone car étant devenue déserte.
INDUSTRIE ALL, qui est une fédération internationale des travailleurs, s’engage à plaider pour leur cause auprès des instances internationales. « INDUSTRIES ALL, compte 55 millions de travailleurs et nous sommes déterminés à vous accompagner jusqu’à ce qu’on obtienne gain de cause » rassure madame Charlotte N’guessan, représentante de INDUSTRIE ALL. Le collectif demande donc au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à se pencher sur leur situation.
Michel Caboré (Stagiaire)