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La retraite constitue la dernière séquence de la vie d’un salarié, elle mérite une préparation. Après la retraite c’est la période d’une autre vie qui s’ouvre. A Gaoua, certains hommes et femmes retraités se sont reconvertis en exerçant un autre métier. Comment vivent-ils de leur retraite, nous avons voulu le savoir davantage.
Après plusieurs années de service rendu à la nation, ils ont été admis à la retraite. Mais à défaut de rester à la maison, ils se sont lancés dans d’autres activités.
Thérèse Palenfo est institutrice, elle a été admise à la retraite depuis 2012. Agée de 66 ans, Thérèse Palenfo s’est engagée auprès d’une association qui œuvre pour la lutte contre le VIH/Sida à Gaoua. Elle exerce le métier de suivi-conseils. Pour elle, c’est un plaisir de travailler auprès de ces personnes après sa retraite, « je suis venue à « vie solidaire » parce que j’aime beaucoup le social. Ça me plait d’apporter un petit réconfort à ces personnes. Je pense bien que si j’étais à la maison, je n’allais pas pouvoir me maintenir. »
De ce fait, Thérèse Palenfo invite les retraités qui peuvent exercer toujours à se trouver un petit métier. « Après la retraite lorsque tu as la possibilité de faire quelque chose il faut le faire. On n’est pas obligé de rester à la maison. Nos parents qui sont au village qui ont même âge que nous, ils vont aux champs. La retraite ne veut pas dire s’asseoir à la maison manger, regarder la télévision et dormir, non !!», a expliqué Thérèse Palenfo.
Thérèse Palenfo n’est pas la seule à se reconvertir après sa retraite. Larwaté Palé, militaire à la retraite depuis 2008, embrasse le métier de gérant de parking au centre médical de Gaoua. Pour lui, avec ce métier il arrive à pallier certaines difficultés financières. « Il n’est pas facile de joindre souvent les deux bouts quand on est à a retraite. Mais avec le parking je peux avoir au moins 25000 FCFA dans le mois. Ça me permet de gérer certaines dépenses en attendant ma pension de trois mois», a laissé entendre Larwaté Palé.
Aussi, Dahelté Hien adjudant de gendarmerie admis à la retraite en 2013 à 60 ans aujourd’hui, est gérant d’un kiosque à café. A l’en croire cette activité lui permet de jouir pleinement sa retraite. « Tout travailleur avant de partir à la retraite doit se préparer, il ne faut pas t’asseoir et attendre l’année de ta retraite. Ici je travaille, je suis en mouvement et c’est en même temps du sport. Et ce que je gagne me permet de payer les factures et le salaire de mes employés», a expliqué Dahelté Hien.
Ces retraités à travers leurs activités disent participer au développement économique du Burkina Faso. Une manière également pour eux de démontrer qu’après l’admission à la retraite, une seconde carrière est possible.
Victorien DIBLONI ( Correspondant)