Société minière du Bélahourou : les employés demandent la restitution de leurs arriérés

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Evalués à plus de 600, les employés de la Société Minière du Bélahourou(SMB) en arrêt de travail depuis mai 2017 ont animé une conférence de presse en vue disent-ils de « prendre l’opinion à témoin sur la gestion de la mine par la société BALAJI ».

Société minière du Bélahourou : les employés demandent la restitution de leurs arriérés Evalués à plus de 600, les employés de la Société Minière du Bélahourou(SMB) en arrêt de travail depuis mai 2017 ont animé une conférence de presse en vue disent-ils de « prendre l’opinion à témoin sur la gestion de la mine par la société BALAJI ».Depuis 18 mois, la Société Minière du Bélahourou(SMB) a suspendu ses activités contraignant de nombreux travailleurs au chômage sans la moindre mesure d’accompagnement et ce, au nez et à la barbe de l’inspection du travail et des représentants des travailleurs eux-mêmes. Ces derniers ont mis sur pied un comité de crise chargé de veiller sur leurs intérêts matériels et moraux. Lequel comité a procédé le 22 mai dernier à la signature d’un protocole d’accord en pays étranger avec le nouveau détenteur du permis d’exploitation. Non reconnu par les employés, le protocole stipule entre autres que la SMB s’engage à payer à chaque employé l’équivalent de quatre (04) mois de salaire et de reconduire les contrats « selon les besoins de l’entreprise » contrairement à une première déclaration dans laquelle le repreneur aurait promis de reprendre « l’ensemble des travailleurs ». Selon les termes du protocole d’accord, les travailleurs doivent non seulement renoncer à leurs arriérés mais aussi consentir à une réduction salariale.

A entendre le porte-parole des travailleurs Lankoandé Lambert, la mine n’a pas officiellement repris ses activités mais l’or y est bel et bien extrait « de façon frauduleuse » puisque ces extractions ne se font pas en présence des autorités compétentes. La Brigade Nationale Anti-fraude de l’or aurait d’ores et déjà saisi une quantité. Un service minimum composé de quelques dizaines de travailleurs permet cette exploitation partielle et « frauduleuse ».

Pour une sortie de crise, les travailleurs, qui rappellent qu’ils sont ouverts au dialogue, proposent la liquidation de leurs droits matériels et moraux, le renforcement du dispositif sécuritaire si tant est que la société veuille continuer l’exploitation d’autant que l’insécurité est grande dans la province du Soum.

Soumana LOURA

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