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Même mode opératoire et même type de cible qu’il y a huit jours. Ce matin, un véhicule s’est approché du bâtiment et la bombe placée à l’intérieur a explosé, détruisant le quartier général du district de Hodan, dans le nord-ouest de Mogadiscio. Des dizaines d’habitants ont alors afflué pour porter assistance avant l’arrivée des secours.
L’attaque a sans surprise été revendiquée par les shebabs. L’opération rappelle celle du 2 septembre, lorsque les terroristes islamistes avaient cette fois visé l’administration du district d’Hawlwadag, dans le centre de la ville, faisant six morts et une quinzaine de blessés.
L’attentat d’aujourd’hui tombe mal pour le gouvernement qui doit faire face à une grave crise institutionnelle. Ce matin, les sénateurs ont boycotté l’inauguration de la 4e session parlementaire. Cela n’a pas empêché le président Farmajo d’inaugurer la séance. Devant une salle en partie vide, il a rappelé ses priorités, demandé aux citoyens de payer leurs impôts, de rester unis face au terrorisme et d’aider à reconstruire le pays.
Ce défi des sénateurs fait suite à celui lancé samedi, par les présidents de cinq Etats. Ensemble ils ont annoncé l’arrêt de leur coopération avec Mogadiscio. Ils reprochent au gouvernement central des interférences dans leurs affaires, des tentatives de déstabilisation, un partage insuffisant des revenus ou encore échec de la sécurisation du pays. Cette nouvelle attaque devrait apporter de l’eau à leur moulin.