Dans le cadre de la préparation du Sommet des Nations Unies sur les Systèmes Alimentaires, le Burkina Faso a initié des concertations nationales avec les acteurs concernés en prélude au pré-sommet prévu se tenir du 26 au 28 juillet 2021 à Rome en Italie. C’est dans ce sens que s’est ouvert le second cadre de concertation ce jeudi 15 juillet 2021 à Ouagadougou.
« Les dynamiques de production de diversification, de transformation, de fortification/ enrichissement, de concertation/ stockage », c’est sous ce thème que se tient la seconde concertation nationale entrant dans le cadre de la préparation du Sommet des Nations Unies sur les Systèmes Alimentaires. Pour le ministre de l’agriculture, des aménagements hydro-agricole et de la mécanisation, Salifou Ouédraogo, le présent thème porte sur des problématiques qui se posent avec acuité dans notre pays et qui nous interpelle tous. C’est pourquoi, il a invité l’ensemble des participants à maintenir le cap dans la mobilisation autour de son examen afin qu’aux sortir des travaux, les résultats soient encore une fois de plus au rendez-vous.
Il faut que le peuple burkinabé adopte de nouveaux comportements
Pour le coordonnateur du cadre de concertation national, Alassane Guiré, les concertations d’aujourd’hui vont se focaliser sur les dynamiques de production, de transformation, de stockage, de fortification, de commercialisation et sur les modes de consommation. « quand vous prenez nos modes de transformation, il y’a des produits qui ne sont pas adaptés, qui sont nuisibles à la santé humaine et qui sont utilisés dans la transformation industrielle. Il faut interroger tous ces maillons.» a expliqué M. Guiré. Il a en outre indiqué que c’est ensemble après ce diagnostic que des solutions vont être proposées. « J’espère qu’à l’issu de ces concertations, de façon unanime et souveraine, le peuple burkinabè adoptera de nouveaux comportements » a souhaité le coordonnateur du cadre de concertation nationale.
Cette rencontre connaît la participation d’une douzaine d’experts scientifiques en provenance des universités et du monde scientifique, un groupe de 24 experts qui viennent de divers horizons, la présence d’acteurs étatiques et non étatiques.
La première concertation a permis d’engranger des acquis
Le ministre de l’agriculture a indiqué que la première concertation nationale intervenue le 28 juin dernier sur la thématique des politiques et stratégies nationales en lien avec les systèmes alimentaires avait permis de dégager des orientations politiques pour une production durable et une consommation d’aliments diversifiés, sains et nutritifs, accessibles à toutes les couches de la population au Burkina Faso. En terme de propositions majeures, précise le ministre , on peut retenir la prise en compte de certains textes réglementaires et stratégiques existants ; la réalité de la zone de libre-échange continentale africaine ; les différents agendas (agenda 2063 et agenda 2030) internationaux ; l’implication permanente de tous les acteurs concernés par la problématique du foncier ; l’application effective de la loi 038 sur le financement de la recherche ; la promotion de l’agroécologie ; le développement des transports et des infrastructures de stockage ; le renforcement du contrôle pour garantir la qualité des produits ; la gestion et l’utilisation sécurisées des pesticides et le renforcement de la consommation des produits locaux.
La prochaine étape majeure dans ce processus porte sur la participation du Burkina Faso au pré-sommet prévu se tenir du 26 au 28 juillet 2021 à Rome en Italie.
Wendemi Annick KABORE