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En décembre 2019, le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré chiffrait à 600.000 personnes le nombre de déplacés internes sur le territoire national. Après les conclusions du dialogue politique, des recommandations avaient été faites sur ce sujet. De ces observations, le président avait demandé de tout faire pour que les déplacés internes puissent prendre part au vote dans le cadre des élections de 2020. C’est pour répondre à cette sollicitation qu’une étude a été commanditée par la CENI.
Selon Newton Ahmed Barry, sur financement du Programme des Nations pour le Développement (PNUD) et de l’Union Européenne (UE), la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a commandité cette étude pour déterminer les conditions et scenari possible à mettre en place pour que le vote des Personnes Déplacées Internes (PDI) soit effectif. A l’en croire, au terme des débats, cette étude devra permettre d’avoir un outil opérationnel pour permettre à aux déplacés de prendre part aux élections.
« Il y’a deux scenari possible d’enrôlement. La première consiste à rattacher l’électeur à sa localité de départ. Ce qui veut dire que quand bien qu’il soit dans une autre localité B, le kit d’enrôlement est paramétré de sorte que sa voix compte pour sa localité de départ A. C’est fait de sorte qu’il n’y ait aucun impact sur la cartographie. Le second scénario, lui va consister à rattacher l’électeur à sa localité d’accueil. C’est à dire qu’on va procéder au transfert des électeurs déjà inscrits au niveau de A à leur lieu d’accueil B. Cela se fera en tenant compte des nouveaux inscrits » a expliqué Adama Kéré, premier vice-président de la CENI.
A la suite de sa présentation, le président Newton Ahmed Barry a relevé que l’avantage du premier scénario est qu’elle présente des dispositions inédites: le respect du droit des personnes déplacées, le maintien des circonscriptions électorales. L’inconvénient est que dans le code électoral aucune disposition n’est prévue. Alors, que dans le second scénario cette disposition de changement de résidence est prise en compte. Seulement, comme il s’agit des Personnes Déplacées Internes, le changement de résidence présente des désavantages politiques, mais aussi l’impossibilité de fonctionnement des instances politiques sur l’ensemble du territoire.
Wendemi Annick KABORE
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