Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo a visité le lundi 10 août 2020 à Bokin dans la province du Passoré, les réalisations du projet de gestion participative des ressources naturelles et de développement rural du nord, du centre nord et de l’Est, NEER-TAMBA. Cette tournée entre dans le cadre du suivi de la campagne agricole 2020
« Au début nous avons eu des frayeurs mais aujourd’hui nous avons des motifs de satisfactions au regard de l’état de la campagne car il y a un bon développement des cultures avec peu d’attaque parasitaire » s’est réjoui le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo à l’issu de sa visite des réalisations du projet NEER-TAMBA dans les commune de kirsi et de Bokin. Sur le premier site, c’est une exploitation familiale de 2 ha de sorgho que le premier responsable de département de l’agriculture a visité. Selon les exploitants, l’état de montaison de leur champ laisse entrevoir des lendemains meilleurs. «Nous avons été soutenus dans toutes les étapes par le projet et aujourd’hui, les résultats sont palpables », a confié le représentant de la famille. En effet, dans l’optique de la récupération des sols dégradés le projet expérimente la technique des Zaï sur certains sols arides. Pour le coordonnateur, Koudrégma Zongo, c’est une expérience forte enrichissante car ce champ fait école dans la zone. Le deuxième site visité est un Bas-fond rizicole mise en valeur sur 34 ha dans le village de Yargo dans la commune de Bokin. Selon les exploitants de ce Bas-fond, le rendement est satisfaisant malgré quelques difficultés. Notamment la mauvaise répartition des pluies dans le temps et dans espace, « nous avons dû semer à trois reprises », ont-ils avoué, le manque de magasin de stockage et matériels agricoles.
Salifou Ouédraogo s’est réjoui de la mobilisation des populations à rendre possible, la politique du gouvernement à savoir, un millions de tonne de riz pour le Burkina Faso. Il a d’ailleurs sollicité l’engagement de tous pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. « Aujourd’hui avec les changements climatique et la situation sanitaire, il n’est pas évident que d’autres pays puissent produire pour nous nourrir. C’est pourquoi, nous devons donner de nous-même pour assure notre souveraineté alimentaire », a-t-il expliqué.
Au paravent il a procédé à Yako à une remise de motos aux services déconcentrés de l’élevage, de l’environnement et de l’agriculture et de tracteurs aux chambres régionales d’agriculture (CRA) des quatre provinces que compose la région du nord. Ces matériels logistiques qui se veulent être la contribution de NEER-TAMBA vise à soutenir l’action du gouvernement en matière de production Agro-sylvo-pastorale. Et selon Salifou Ouédraogo, en six ans d’exécution, les actions du projet dans la région du nord sont parlantes. «1697 ha de superficie de bas-fonds aménagés, 692 ha de superficie de terres dégradées récupérées mécaniquement et biologiquement, 19 284 ha de superficie de terres aménagées par les techniques de conservation des eaux et des sols et de défense et restauration de sols (CES/DRS), 36 ha de superficie de périmètres maraîchers aménagés,4762 ha de superficie de régénération naturelle assistée réalisées, et 4 forages maraîchers réalisés », a énuméré le ministre. A cela, s’ajoute 12 045 auditeurs ont été formés en Techniques Spécifiques (alphabétisation), 1 028 micro-projets financés, 4 tracteurs et 6 pick-up au profit de la chambre régionale d’agriculture, 3 pick-up et 33 motos au profit des services techniques déconcertés a également relevé le ministre.
L’objectif général du Projet « NEER-TAMBA » est d’améliorer les conditions de vie et les revenus des populations rurales les plus défavorisées. Pour le coordonnateur du projet, Koudrègma Zongo, il y a des motifs de satisfaction. « Quand vous prenez les micro-projets nous avons déplacé la cible, au niveau des Bas-fonds sur 6 000 ha nous avons 5 700 et nous avons 1 500 ha dans le paye pane, au niveau des CES/DES nous avons déjà réalisé plus de 34 000 ha alors qu’on visait 29 000 ha mais nous espérons rattraper le gap dans les deux ans qui nous reste» a-t-il expliqué. En rappel, le projet de gestion participative des ressources naturelles et de développement rural du nord, centre nord et de l’Est, NEER-TAMBA est financé à plus de 56 milliards de francs CFA par le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le fonds pour l’environnement mondial (FEM).
Wendpouiré NIKIEMA (correspondant)
