Les secrétaires généraux des différents mouvements syndicaux et leurs militants sont réunis à la bourse du travail de Ouagadougou dans la matinée de ce 8 juillet 2020. Cette mobilisation marque le début du mot d’ordre de grève de 48h décrété par le syndicat sur toute l’étendue du territoire national. A ce premier jour de la grève, le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGTB) Bassolma Bazié, a indiqué que le mot d’ordre de grève prévu sera « aisément et fortement » suivi sur toute l’étendue du territoire national.
Le mouvement syndical selon Bassolma Bazié n’a jamais failli devant l’histoire du Burkina Faso. « Il a toujours remporté la victoire avec brio dans tous les tournants décisifs du pays ». Quand des syndicats interpellent les dirigeants sur des contenus de lois qu’ils jugent « esclavagistes », le secrétaire général de la CGTB pense qu’il y a quelque chose qui ne va pas. « Il faut que les contenus des lois soient humains », a-t-il clamé. Il a à cet effet interpellé la représentation nationale à voter des lois qui seront au service du peuple. Sinon la façon dont « l’année scolaire a été saccagée », et la mauvaise gestion des ressources minières ne sont pas du tout catholiques selon lui. Il se pose alors la question de savoir si un État devrait être interpellé à plusieurs reprises parce que des sociétés minières piétinent un code minier. Comment comprendre que dans un État démocratique comme le Burkina Faso, l’on interpelle les gouvernants sur des libertés syndicales? Voilà autant de questions qui hantent l’esprit de Bassolma Bazié.
A écouter le secrétaire général de la CGTB, c’est saignant d’entendre le premier responsable du gouvernement dire que les décisions qui sont prises au niveau des acteurs de l’éducation, constituent un moyen pour faire mal aux parents d’élèves et non au gouvernement. De toutes les façons, déclare le SG Bassolma Bazié, « nous allons faire le sacrifice qu’il faut, pour porter le flambeau de la défense de l’intégralité, de la dignité des libertés ». « Si nous ne le faisons pas, c’est que nous avons fui notre mission, et ce sont nos enfants qui viendront souffrir après », a-t-il conclu, avant d’indiquer que quelque soit l’opacité de l’obscurité, la lumière finira toujours par briller.
Nicolas BAZIÉ
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