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Des mesures d’austérité, mais à quel prix ? Dans son dernier rapport publié ce lundi, Amnesty International montre que les réductions drastiques dans les secteurs de la santé et de l’éducation ont renforcé la précarité des populations les plus vulnérables. Cette étude s’appuie sur les témoignages de 176 personnes recueillis à Ndjamena, Massaguet, Massakory et Sarh.
L’ONG constate que le budget du gouvernement consacré à la santé a diminué de moitié entre 2013 et 2017. Les subventions allouées aux hôpitaux ont aussi baissé. Résultat : des pénuries récurrentes de médicaments et notamment de produits essentiels tels que le paracétamol et les désinfectants.
« Rien ne saurait justifier le non-respect des obligations minimales essentielles en matière de droit à la santé, même une crise économique », déplore Samira Daoud, la directrice régionale adjointe pour d’Afrique de l’Ouest et du centre d’Amnesty.
Seconde victime de ces coupes budgétaires : l’éducation. Suppression des bourses des étudiants, hausse des frais d’inscription dans les universités publiques, réduction de 50 % des primes et indemnités des fonctionnaires… tout ceci contribue à maintenir un faible taux de scolarisation, à avoir des salles de classe sous-équipées et une grogne sociale de plus en plus importante de la part des enseignants et des étudiants, constate l’ONG de défense des droits de l’homme.
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