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» Open data et résilience face aux changements climatiques:
cas des inondations dans la ville de Ouagadougou » c’est sous ce thème que les communicateurs ont axé leurs interventions. Tous conviennent sur le fait que l’ouverture des données est incontournable pour gérer les catastrophes naturelles. Selon Pierre Chrzanowski, spécialiste des systèmes d’informations et des données ouvertes à la Banque mondiale, les catastrophes naturelles sont irréversibles et il y a lieu que les décideurs s’approprient les données ouvertes pour atténuer leurs impacts. D’autant que celles-ci permettent de franchir les barrières liées à l’accès à l’information qu’elles soient légales, techniques et financières.
Des acteurs de terrain à l’instar du Conseil national des secours d’urgence (CONASUR) ont quant à eux relevé la frilosité des administrations à fournir des informations, l’expert de la Banque mondiale ainsi que Patrice Sanou ont plaidé pour un changement de paradigme en vue de procéder au partage de données mais ces derniers estiment que pour cela, il faut mener des sensibilisations. Comme Pierre Chrzanowski, le Professeur Patrice Sanou, a expliqué que les changements climatiques sont un phénomène naturel et sont même appelés à s’amplifier. Pour lui, les changements climatiques ne sont pas les seuls éléments qui expliquent les inondations à l’instar de celles qui ont endeuillé la ville de Ouagadougou en septembre 2009.
Le Professeur Patrice Sanou explique quant à lui que pour venir à bout des inondations, il y a des mesures à prendre en amont. « Il y a lieu d’utiliser les données produites par l’Institut Géographique du Burkina(IGB) pour faire le point sur les risques d’inondations en vue d’identifier les emplacements des populations » conseille-t-il. Pour lui, les emplacements inappropriés, les blocages de voies, le bouchage des collecteurs sont en grande partie responsables des inondations que subit la ville de Ouagadougou. Grâce aux données ouvertes on peut identifier les sites et les indiquer aux décideurs de sorte qu’ils procèdent à l’évacuation des sites ou le cas échéant à prendre des dispositions de sorte à réduire la vulnérabilité des sites en créant des systèmes de drainages nouveaux puisque l’occupation des sites inondables met à mal les systèmes de drainage naturels. Du haut de ses décennies d’expérience, le professeur Sanou conseille aussi de mettre en place des sites d’observation en cas de survenue de catastrophe pour la collecte des informations et prendre des mesures idoines.
Soumana LOURA
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