[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Le Mouvement Plus Rien ne Sera Comme Avant (MPRSCA) a au cours d’une conférence de presse animée le 29 janvier 2019, établi son analyse de la situation nationale. Pour lui, il y a lieu d’instaurer l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire national pour venir à bout de l’hydre terroriste.
“Le Burkina est en guerre et tout le monde doit intégrer cette donne”, le président du MPRSCA Claude Ouédraogo est formel. Il en veut pour preuves les multiples et récentes attaques dont le pays est l’objet.” Les auteurs des attaques sont les soutiens du régime Compaoré” assure-t-il même si ledit régime n’est pas forcément le commanditaires desdites attaques. Pour venir à bout du fléau, le MPRSCA propose que l’état d’urgence, actuellement en vigueur dans quatorze(14)provinces, soit étendu à l’ensemble du territoire. Mais pas que: “L’Etat doit procéder à un recrutement massif de forces de défense et de sécurité et celles qui sont déjà en fonction se doivent de mutualiser leurs efforts”. Quant aux syndicats, ils sont appelés à faire preuve de retenue parce que “sans la paix, rien n’est possible”. Au nombre des propositions conjoncturelles, le mouvement estime aussi qu’il y a lieu de mettre sur pied de nouvelles bases militaires. Pour les membres du mouvement, on ne peut pas appeler à dissoudre les Koglwéogo alors que les populations vivent dans un sentiment d’insécurité. “La panacée se trouve dans l’encadrement de ces derniers” estime le Secrétaire général du mouvement.
En plus du terrorisme, le pays est aussi en proie à un incivisme grandissant. Pour le mouvement, c’est le sentiment d’injustice qui promeut l’incivisme. L’OSC appelle de fait la justice à se mettre en branle en vue de faire la lumière sur les évènements de Nafona, Orodara et Bobo-Dioulasso. “Avec les rapports de l’autorité supérieure de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite qui restent sans lendemains, des libertés provisoires suspectes accordées à des personnalités, il y a lieu de constater que l’esprit de l’insurrection a été bafoué” analysent-ils. Du nouveau gouvernement en revanche, ils se disent confiants qu’il parvienne à trouver les solutions à la situation nationale parce que “ceux qui ont été promus aux portefeuilles de la défense et de la sécurité ont le profil de l’emploi”.
Soumana LOURA
