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Parmi les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), seule la Mauritanie, durement éprouvée par des actes terroristes dans les années 2000 semble jusqu’ici épargnée par les bandes terroristes. Des analystes estiment que c’est en pactisant avec les caïds d’Al-Qaïda, que la Mauritanie sous les deux mandats du Général Mohamed Ould Abdel Aziz a pu empêcher depuis février 2011, toute incursion terroriste sur son territoire. Fort de son succès, l’actuel président s’apprête à céder le pouvoir à son poulain, Mohamed ould Ghazouani, tout en lâchant qu’il peut encore revenir ! La Mauritanie Azizéenne n’a fait que dupliquer la recette de Blaise Compaoré, l’ex Prédisent du Faso « laissez-nous tranquilles, on vous ignore et on vous sert de base arrière ».
Trois pays du G5 Sahel, la Mauritanie, le Niger, et le Tchad font partie du cercle très fermé des pays producteurs de pétrole. Des signes promoteurs de l’existence de l’or noir dans le sous-sol malien ont été décelés par la recherche. Le Burkina est-il l’intrus du groupe ?
Le Tchad possède les troupes les mieux équipées, les mieux formées et les plus aguerries dans cette lutte contre l’hydre terroriste. Depuis la déflagration de la Libye, le Mali est comme l’hippopotame-mort à dépecer par des hordes qui ont essaimé dans cette mer de sable instable.
Le Burkina Faso est en principe un territoire plus facile à sécuriser, car moins vaste que tous les autres pays du G5 sahel qui comptent chacun, plus d’un million de kilomètres carrés en superficie. Le Burkina Faso est le pays le moins musulman des pays du G5 Sahel. L’islamisme radical a moins de chance de prospérer sur son sol. Ce pays souffre du fait que l’armée sous l’ère Compaoré (qui s’est maintenu pendant plus de 27 ans à la tête de l’Etat) ne se limitait qu’à une garde prétorienne, par crainte de coup d’Etat. Le dispositif sécuritaire du pays n’était performant qu’en matière de répression de manifestions pacifiques et de traque des opposants. Dans le climat d’ouverture, post insurrectionnel, les nouvelles autorités élues sont moins complaisantes à l’égard des groupuscules et réseaux mafieux. Au Faso, les causes profondes du terrorisme sont bien plus que la religion !
Ag Ibrahim MOHAMED