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Le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou, a suivi à la lettre le mot d’ordre de grève de 120 heures lancé par les syndicats, pour exiger du gouvernement la suppression de l’IUTS dans sa forme actuelle. C’est le constat que l’équipe de FasoPiC.net, a pu faire dans la matinée de ce mardi 17 mars 2020.
Habituellement dès la 7e heure, les alentours du tribunal de grande instance de Ouagadougou sont animés du monde. Ainsi, on pouvait voir d’un côté les revendeurs de timbres et feuilles de demande, et de l’autre côté ceux qui sont venus pour le traitement de divers dossiers. Pendant ce temps, un dispositif sécuritaire à l’intérieur comme à l’extérieur était bien dressé en attendant l’heure d’ouverture. En cette matinée du 17 mars 2020, la réalité est tout autre. En effet, de 7h jusqu’à 8h, c’est un silence total qui a envahi les lieux. Mêmes les vendeurs des timbres et autres sont absents. Dans la cour, on aperçoit quelques vigiles et femmes du ménage en mouvement. Une dizaine de personnes venues pour des cas divers ne sachant pas ce qui se passe se sont approchées d’une vigile postée à la porte principale pour avoir une lecture de la situation.
« Bonjour madame on aimerait savoir si le tribunal va travailler aujourd’hui », demanda un jeune homme venu pour une audience. « Il n’y a pas de juges ni d’avocats, ça ne travaille pas aujourd’hui à cause de la grève de 120 heures lancée par les syndicats », a répondu la vigile de la trentaine. A cette réponse, un jeune homme venu pour son casier judiciaire n’a pas caché sa colère. « Tout ça, c’est à cause de l’entêtement du gouvernement face à la question de l’IUTS qui continue de diviser. Il faut qu’une solution soit trouvée le plus vite possible », a-t-il laissé entendre. On se rappelle que dans une déclaration, appuyée d’une conférence de presse, les syndicats ont appelé les travailleurs à rester à la maison du 16 au 20 mars 2020.
En rappelle, l’audience du procès de l’affaire dite charbon fin devait se tenir ce 17 mars au tribunal de grande instance de Ouagadougou. Mais hélas !
MICHEL CABORE