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En Afrique du Sud, première étape de sa tournée africaine, la Première ministre britannique Theresa May a annoncé sa volonté que les entreprises britanniques puissent « faire des affaires de façon libre et équitable » avec « des économies africaines fortes ».
La première étape de sa tournée africaine a mené la Première ministre britannique au Cap, en Afrique du Sud, où elle a affirmé devant un parterre d’hommes d’affaires sud-africains et britanniques son ambition de faire de son pays « le premier investisseur des pays du G7 en Afrique » d’ici à 2022.
Un objectif loin d’être idéaliste : selon le Rapport sur l’investissement dans le monde 2018, publié le 6 juin dernier par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), le Royaume-Uni était en 2016 le deuxième pourvoyeur d’investissements directs étrangers (IDE) du continent, avec 55 milliards de dollars (52 milliards d’euros) en 2016, talonnant les États-Unis et leurs 57 milliards d’investissements étrangers vers l’Afrique. En outre, Londres s’inscrit dans une dynamique positive, avec un milliard d’investissement de plus vers l’Afrique entre 2011 et 2016, tandis que les investissements des États-Unis sont restés stables et que ceux de la France, 3e du classement de la Cnuced, ont reculé, passant de 52 à 49 milliards de dollars.
Des économies africaines fortes « dans l’intérêt du monde entier »
Or, à l’approche du Brexit (prévu pour le 29 mars 2019), et alors que se profile le scénario d’une sortie de l’Union européenne sans accord, Londres multiplie les contacts diplomatiques pour préparer les accords commerciaux qui viendront se substituer à ceux de Bruxelles. « Je souhaite des économies africaines fortes avec lesquelles les entreprises britanniques peuvent faire des affaires de façon libre et équitable », a expliqué la Première ministre.
Pour Theresa May, « il est dans l’intérêt du monde entier que des emplois soient créés pour s’attaquer aux causes et aux symptômes de l’extrémisme et de l’instabilité, pour gérer les flux migratoires et pour encourager une croissance propre », des défis qui « dépassent la seule Afrique ». En effet, a-t-elle estimé, « les conséquences économiques et environnementales [d’un échec africain] atteindront rapidement les quatre coins de notre monde interconnecté, et les conséquences humaines (…) seront tout autant globales ».
La Première ministre britannique a entamé par l’Afrique du Sud sa première tournée africaine, qui la mènera ensuite au Nigeria et au Kenya.
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