Tournée du mouvement ‘’je suis Burkina’’: « Nous voulons amener les Burkinabè à se parler », dixit Abdoul Aziz Bougma

Appeler les fils et filles du Burkina à la cohésion, au dialogue et à la réconciliation nationale ; c’est le leitmotiv du mouvement ‘’je suis Burkina’’ à travers cette tournée nationale. La caravane sillonnera les quatre coins du pays pour recueillir les recommandations des Burkinabè, qui feront l’objet d’un plaidoyer auprès du président du Faso. C’est par l’étape de Koudougou, le Samedi 23 Novembre 2019, que cette tournée nationale a démarré.

Le Burkina Faso traverse depuis quelques années une situation socio-économique instable. Elle est imputable au fait que les burkinabè ne « se parlent pas », a fait savoir le mouvement ‘’je suis Burkina’’. Un constat qui a amené cette organisation apolitique et non gouvernementale, à entreprendre cette tournée nationale, qui intervient à la suite à d’un panel sur la cohésion sociale et d’une rencontre avec les couches socio-professionnelles tenus à Ouagadougou en début Novembre. Dans la matinée du Samedi 23 Novembre 2019 à Koudougou, même si la mobilisation n’a pas été celle des grands jours, la rencontre s’est quand même tenue.

« Ces rencontres régionaux visent à rassembler les fils et filles du Burkina sans aucune considération quelconque, afin qu’on aille ensemble dans un dialogue social non partisan qui aboutira à une réconciliation nationale », explique le coordonnateur du mouvement ‘’Je suis Burkina’’, Abdoul Aziz Bougma. Pour lui, il était nécessaire de sillonner les quatre coins du Burkina pour avoir le sentiment de tous ses fils et filles, afin de les amener « à se parler » pour enfin, main dans la main, aider le pays à guérir de ses maux.

Pour aboutir à une parfaite cohésion sociale au Burkina, les couches socio-professionnelles de Koudougou présentes à cette rencontre, ont proposé que les Burkinabè se rencontrent autour d’une même table pour échanger. « Que la victime s’explique, revendique, réclame réparation et que le bourreau reconnaisse. Et moi je vous dis que le bourreau, peut aussi avoir ses raisons qui peuvent se comprendre » explique Benjamin Yaméogo, l’un des participants. Il va plus loin en ajoutant que ce n’est qu’à travers le dialogue qu’on arrivera à dire d’une seule voix que : « Plus jamais ça ». Les conclusions de cette tournée nationale, feront l’objet d’un plaidoyer auprès du président du Faso, pour aboutir à la convocation d’un dialogue national, a conclu le coordonnateur du mouvement.

Aziz KABORE (Correspondant)