Alors que le gouvernement burkinabè interdit la chasse des animaux comme les éléphants et la commercialisation des produits qui en sont issus, certains braconniers ont fait fi de cette interdiction, en pratiquant de la chasse clandestine. Ce 23 octobre 2020, onze défenses d’éléphants et deux petits morceaux d’ivoire retirés des mains de deux trafiquants ont été présentés aux journalistes.
Onze défenses d’éléphants et deux petits morceaux d’ivoire d’une valeur de plus de 7 millions de francs CFA trafiqués par deux personnes, ont été saisis par la direction des opérations de la direction générale des eaux et forêts du Burkina Faso. Dénoncés par une personne digne de foi, les deux trafiquants ont vu leur deal foirer quand ils se sont rendus dans un hôtel de la place, pour la vente, selon les explications du lieutenant Yacouba Ouédraogo, commandant de la brigade d’intervention rapide de la direction générale des eaux et forêts. A l’écouter, ces personnes interpellées risquent selon le code forestier, une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 5 ans, et une amende pouvant atteindre 5 millions de francs CFA.
Les éléphants font partie des espèces intégralement protégés, si on en croit le lieutenant Yacouba Ouédraogo. Mais l’intensification considérable du braconnage menace beaucoup ces animaux. Conscient donc de cette grande menace qui pèse sur ces espèces en voie d’extinction, le gouvernement burkinabè a interdit leur chasse. Dans le complexe WAP situé entre le Burkina Faso, le Bénin et le Niger dit le commandant Ouédraogo, l’on enregistre encore 9 020 spécimens dont 5 953 présents en terre burkinabè, renfermant ainsi une faune assez abondance à protéger absolument.
Nicolas BAZIÉ
