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La transplantation est le fait de déplacer un arbre qui vit d’un point A à un point B. Un arbre peut représenter un problème tel qu’être trop près d’une habitation ou gênant pour des travaux. Cela peut être un motif qui peut amener à l’extraire de la terre pour le replanter ailleurs. Aussi le motif écologique peut être suffisant et être à la base d’une transplantation, mais toujours suivant des règles élémentaires. Découvrez comment transplanter un arbre à travers l’expérience de Simon Nacoulma, qui mène des actions pour la sauvegarde des arbres.
La transplantation est une opération lourde qui demande une réflexion. Pour procéder à une transplantation selon Madi Sanfo, horticulteur, il faut procéder d’abord à la fouille, c’est-à-dire préparer le trou qui va contenir l’arbre. « Pour transplanter un arbre, il faut d’abord procéder par fouille. Il faut noter que le volume de la fouille doit être proportionnel à l’aspect de l’arbre pour ne pas arracher l’arbre et attendre. Cela peut sécher les racines. Une fois la fouille prête, il faut procéder à la transplantation de l’arbre » a expliqué l’horticulteur.
Il confie par la suite que si les règles élémentaires sont respectées, l’arbre transplanté doit donner signe de vie dans deux semaines. « Pour une bonne réussite de la transplantation, un arbre ne doit jamais être transplanté avec les branches et notamment avec les feuilles. Parce que même si on arrive à enlever les racines correctement, elles ne peuvent pas s’installer et automatiquement trouver de la nourriture pour se nourrir. En ce moment si vous la faite sans tailler les branches, tout le corps va demander de la nourriture aux racines qui sont incapables de le nourrir. Mais une fois que vous tailler et que vous protégez l’arbre avec des sac fibres, en principe en deux semaines, l’arbre doit manifester un signe de vie ».
Pour Simon Nacoulma, coordonnateur de l’Association Initiative Communautaire Changer la vie, la transplantation est une action de sauvegarde des arbres. « J’ai vécu l’experience de la transplantion de deux arbres dont un moringa et un manguier sur une distance de 10 m et d’un KM. C’est une experience que nous avons voulu apporter comme réflexion pratique face aux problèmes récurrent du Sahel, mais aussi des pratiques que les gens font quand ils veulent construire. Alors la réponse que nous donnons face à tout cela, c’est et si on sauvait chaque arbre du sahel? C’est ça l’objet de cette expérience qui montre qu’au lieu de couper puis ensuite planter, c’est mieux de transplanter » a- t-il confié. Avant de renchérir que « Si chaque burkinabè transplantait des arbres qui gênent son espace de vie ou de travaille, c’est tout le sahel qui gagnerait.
Flore KINI