Transport : l’application de l’arrêté ministériel N°2020-055 du 21 octobre 2020 divise les acteurs du domaine

Les mésententes dans le domaine du transport au Burkina Faso sont toujours d’actualité. En effet, l’application de l’arrêté ministériel N°2020-055 du 21 octobre 2020, portant modalité de gestion et de contrôle de fret, en provenance et à destination du Burkina Faso cause problème. Lors d’un point de presse tenu ce mardi 12 janvier 2021 à Ouagadougou, le Haut conseil des transporteurs du Burkina Faso (HTC-BF) a fait savoir que dans la pratique, on assiste à une manipulation de structures syndicales, de la part du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC). Des agissements qui ont créé assez de difficultés dans le transport, désorientant ainsi les acteurs du domaine. Le Haut conseil des transporteurs appelle donc le ministre Vincent Dabilgou, à prendre à bras-le-corps le problème.

 

Les difficultés rencontrées dans le transport à l’heure actuelle sont entre autres, le blocage de livraison de bon de chargement, l’orientation par le CBC de tout demandeur de bon de chargement vers une structure syndicale en concurrence l’OTRAF bis, indique le secrétaire général du Haut conseil des transporteurs Alassane Barro. Parlant du bon de chargement, l’article 11 de l’arrêté ci-dessus énuméré souligne que, le bon est délivré par le CBC, sans aucun intermédiaire. Or, à entendre ces transporteurs, le conseil burkinabè des chargeurs refuse de leur donner le bon, sous prétexte que le HTC-BF n’est pas reconnu.

 

Pour Alassane Barro, le directeur général du CBC a prit partie, ce qui ne devrait pas être le cas car dit-il, au CBC, il est le directeur de tous les Burkinabè, sans discrimination. Monsieur Barro et ses camarades disent savoir une seule chose : le bon de chargement est gratuit et est délivré par le CBC et non par une structure syndicale. Mais, aussi bizarre que cela puisse paraître, le secrétaire général du HTC-BF a révélé que tous ceux qui refusent de suivre le ‘’bon vouloir » du CBC, sont sommés de verser une somme de 200. 000FCFA à la frontière, avant de rentrer au Burkina Faso. Conséquence immédiate, le fret est bloqué à la frontière pendant deux semaines et les marchandises sont détériorées durant le stationnement.

 

Aux dires des membres du Haut conseil en question, toutes ces difficultés découlent des actions discrètement ourdies du Sieur Issoufou Maïga, dans les différents ports, en complicité avec le directeur général du CBC. En fait, pour eux, cette manière d’agir vise à saper l’application du décret portant gestion du fret. Ce qui risque soulignent-ils, d’entraîner une pénurie de denrées alimentaires qui pourra créer une inflation sur les produits de premières nécessités. Ainsi, au vue de tous ces problèmes à ne point finir, le Haut conseil des transporteurs du Burkina Faso appelle le ministre des transports Vincent Dabilgou, à jeter un regard sur les actions du CBC, et aussi sur la bonne application du décret qui connaît un handicap, depuis sa signature jusqu’à ce jour.

 

Nicolas BAZIÉ

nicolas bazie

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