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Le magistrat sénégalais Ibrahima Hamidou Dème démissionne de la magistrature.
« Nous vivons une crise sans précédent de la justice qui a perdu sa crédibilité et son autorité. Aujourd’hui, elle ne joue plus son rôle de gardienne des libertés individuelles, de régulateur social et d’équilibre des pouvoirs. Je démissionne d’une magistrature qui a démissionné Ibrahima » Hamidou Dème, Magistrat démissionnaire
Dans une lettre adressée aux Sénégalais, le magistrat dénonce « une justice fragilisée, malmenée de l’intérieur comme de l’extérieur ».
Ce magistrat avait démissionné en 2017 du Conseil supérieur de la magistrature pour les mêmes raisons.
A ses yeux, cette situation qu’il dénonce « c’est non seulement un manquement du Président de la République à son obligation constitutionnelle de garantir l’indépendance de cette institution, mais c’est avant tout la responsabilité d’une importante partie de la hiérarchie judiciaire qui a distillé dans le corps, une culture de soumission qui a progressivement remplacé une longue culture d’honneur, de dignité et d’indépendance ».
Selon le magistrat démissionnaire, la plus grave crise qui frappe actuellement son pays est une crise morale.
« Nos valeurs cardinales de dignité, d’honneur, de probité et de loyauté sont presque abandonnées au détriment du reniement, du non-respect de la parole donnée, de la trahison, du mensonge etc. qui sont cultivés par les plus hautes autorités et ce, dans la plus grande indifférence », écrit Ibrahima Hamidou Dème.
« Nous vivons une crise sans précédent de la justice qui a perdu sa crédibilité et son autorité. Aujourd’hui, elle ne joue plus son rôle de gardienne des libertés individuelles, de régulateur social et d’équilibre des pouvoirs. Je démissionne d’une magistrature qui a démissionné Ibrahima » Hamidou Dème, Magistrat démissionnaire
Dans une lettre adressée aux Sénégalais, le magistrat dénonce « une justice fragilisée, malmenée de l’intérieur comme de l’extérieur ».
Ce magistrat avait démissionné en 2017 du Conseil supérieur de la magistrature pour les mêmes raisons.
A ses yeux, cette situation qu’il dénonce « c’est non seulement un manquement du Président de la République à son obligation constitutionnelle de garantir l’indépendance de cette institution, mais c’est avant tout la responsabilité d’une importante partie de la hiérarchie judiciaire qui a distillé dans le corps, une culture de soumission qui a progressivement remplacé une longue culture d’honneur, de dignité et d’indépendance ».
Selon le magistrat démissionnaire, la plus grave crise qui frappe actuellement son pays est une crise morale.
« Nos valeurs cardinales de dignité, d’honneur, de probité et de loyauté sont presque abandonnées au détriment du reniement, du non-respect de la parole donnée, de la trahison, du mensonge etc. qui sont cultivés par les plus hautes autorités et ce, dans la plus grande indifférence », écrit Ibrahima Hamidou Dème.