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La veille déjà, il avait endossé le rôle d' »opposant principal » aux « nationalistes », que lui a décerné le Premier ministre hongrois Viktor Orban, allié du ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini.
« Au terme de trois jours en Europe du nord », a-t-il plaidé jeudi lors d’une conférence de presse, « pour moi le choix est simple. Soit il y a ceux qui ont la volonté de prendre l’Europe en otage et de dire (que) tous les problèmes viennent de l’Europe. Un pont s’effondre, c’est l’Europe ! La démographie galopante en Afrique, c’est l’Europe ! ».
Une allusion aux critiques de Matteo Salvini, qui avait accusé la politique d’austérité européenne d’être responsable de l’effondrement du pont de Gênes, qui a fait 43 morts le 14 août.
« Ce ne sont pas ce qu’on appelle les populistes, ce sont les démagogues nationalistes », a-t-il poursuivi.
« Ceux-là oublient ce que l’Europe nous a apporté depuis 70 ans et veulent une chose : la division, le repli nationaliste, derrière chaque petite chose qui nous sépare. Et le mensonge d’Etat » renvoyant leurs responsabilités « vers un étrange décideur qui ferait à notre place ».
« Et puis il y a ce cheminement exigeant, ce commerce des accords et des désaccords », a-t-il continué, rappelant avoir « combattu et défait » ces idées lors de son élection contre Marine Le Pen.
« Ceux qui disent ‘Mettons dehors tous les étrangers, fermons toutes les portes’ mentent : ils n’y arriveront pas car l’Europe n’est pas une île », a-t-il ajouté.
Avertissant que « la pression migratoire va durer », il a plaidé pour que l’UE, qui organise sur ce sujet un sommet le 20 septembre à Salzbourg, « entende les peurs et y apporte un réponse précise pour les calmer ».
Après des entretiens avec le président finlandais Sauli Niinistö et le Premier ministre Juha Sipilä, Emmanuel Macron a souligné les convergences de vue entre la France et la Finlande, qui dans quelques mois prendra la présidence tournante de l’UE.
Les deux pays ont notamment publié une déclaration commune sur la défense européenne, appelant à « doter les Européens d »une capacité autonome d’intervention militaire ».
M. Macron avait prôné le matin une révision des traités afin d’instaurer une « solidarité quasi automatique d’intervention » en cas d’attaque d’Etat de l’UE, sur le modèle de la protection mutuelle prévue par l’Otan.