« Under frustration » : quand l’électro arabe déconstruit les clichés

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Le collectif tunisien Arabstazy, en collaboration avec le label français InFiné, sort le 25 mai le premier volume d’une compilation réunissant des artistes de la scène électronique arabe. « Under frustration » raconte la diversité de ces musiciens qui créent sous frustrations.

À l’heure des désillusions post-révolutionnaires, la scène contemporaine électronique ne cesse de se réinventer à travers les pays arabes. La compilation en trois volumes Under frustration, dont le premier sort le 25 mai, veut donner à entendre la diversité de ces artistes et déconstruire les fantasmes orientalistes. Le collectif d’artistes d’Afrique du Nord Arabstazy – mélange des mots « arabe », « extase » et « apostasie » – s’associe au prestigieux label français InFiné pour donner à entendre les voix diverses, et parfois hétérogènes, d’une scène arabe électronique en pleine expansion. Ce premier volume présente une sélection d’artistes tunisiens et égyptiens.

Amine Metani, le fondateur franco-tunisien d’Arabstazy, a eu l’idée de cette compilation « en prenant conscience de l’hétérogénéité de la scène arabe contemporaine ». Quelques heures avant son concert dans la salle Les Étoiles à Paris, le 20 avril dernier, il raconte la genèse de ce projet, son envie de rassembler ces artistes, qui sinon dans la forme, sont unis sur le fond, car tous créent dans un Tout de noir vêtu, ce brun aux cheveux longs, rasés sur le côté, chercheur physicien au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) la semaine, DJ-producteur et compositeur le week-end, transmet avec enthousiasme un message politique fort, à rebours des clichés orientalistes.
Une frustration créatrice

Les jeunes artistes présents sur cette compilation se sont tous reconnus dans l’idée qu’ils sont liés par le même processus créatif. « Nos musiques sont parfois très différentes. Le fil rouge de cette compilation est surtout le processus créatif qui se fait dans un état de frustration ». Une frustration qui, selon Amine Metani, est liée à la dichotomie entre la pression religieuse et les modes de vie. « On s’est rendu compte que cette schizophrénie dans nos sociétés n’est pas seulement liée à la religion, mais elle est également politique, sociale, familiale », ajoute-t-il.

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