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Le Faso qui rit, le Faso qui pleure, cette expression est une représentation équivalente au célèbre magazine ‘’Voici nos joies et nos peines’’ de Radio Volta, et elle caractérise bien l’actualité depuis le weekend écoulé.
La joie fuse de Tasmakat, dans l’Oudalan où un accrochage hier mardi, entre forces de défense et de sécurité et groupes armés terroristes a tourné à l’avantage des vaillants boys : 70 terroristes neutralisés, des bases parties en fumée et des équipements récupérés. En début de semaine, des opérations de l’armée burkinabè à Toeni dans le Sourou ont porté l’estocade à l’ennemi traqué : plus de trente assaillants anéantis et de nombreuses pertes matérielles subies.
Miroir de nos peines, la situation malheureuse à Barga dans le Yatenga, où le bilan des tueries villageoises qui ont eu lieu le 8 mars dernier s’est révélé assez lourd en termes de perte en vies humaines : plus de 40 victimes innocentes à la clé ciblées en raison de leur appartenance communautaire. Au climat d’insécurité persistant vient de se greffer la confirmation de deux cas de personnes atteintes à ce jour. L’annonce a été faite lundi soir par les autorités du pays.
Le massacre de Barga a ravivé les vieux démons. Peu de gens le savent! Les tensions inter-communautaires sont animées sournoisement par des terroristes pour semer le chaos dans différentes zones. La méthode est de susciter de part et d’autre des raids de vengeance.
Dans ce tourbillon, deux personnalités influentes de la communauté Peul, meurtries dans l’âme ont fait des sorties honorables sur le sujet. D’abord Newton Ahmed Barry (NAB), président de la CENI et Abdoulaye Ismael Diallo, grand diplomate, ancien fonctionnaire onusien. Tous les deux ont insisté sur le vivre-ensemble, sur la lenteur coupable de la justice, sur les défis de la démocratie, des valeurs, et de la jeunesse. In fine, « la vie humaine n’a pas d’ethnie » pour emprunter une sagesse bien Nabienne !
AG IBRAHIM MOHAMED