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Le Burkina Faso est en proie à une fronde sociale qui s’est généralisée dans tous les secteurs de l’Etat. Ainsi, malgré les multiples protocoles d’accords signés entre les autorités et les syndicats ainsi que la trêve sociale prônée par les autorités en place, la situation semble toujours tendue entre les deux parties .Pour l’unité d’action syndicale, le gouvernement serait responsable de toute cette situation dans la mesure où tout semble être à l’origine de plusieurs maux sociaux. Il s’agit entre autres de l’impunité, des crimes économiques et de sang, du pillage des ressources nationales, et le non-respect des engagements pris par l’Etat dans le cadre des différents protocoles d’accords signés. Pour cette rencontre, l’accent a été particulièrement mis sur l’impunité des tueries en masse de Yirgou et la mort des militants de l’Organisation Démocratique de la Jeunesse (ODJ), dans le Yagha depuis le 31 mai 2019. Les syndicats ont également évoqué la question de la stratégie actuelle de lutte contre le terrorisme.
Selon le Dr Daouda Diallo, président du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), il semble que les gens font l’amalgame entre la communauté peuhl et les terroristes. C’est pourquoi il a déploré plusieurs cas d’exécutions sommaires de certains peulhs que l’on considère comme étant des terroristes. Il a aussi demandé la justice pour les nombreuses victimes de Yirgou. Quant à Georges Yamba, président du mois de l’UAS il dénonce une sorte de négligence et de mauvaise volonté de la part de l’Etat dans la résolution des contestations sociales. Pour preuve, il souligne que cela fait deux ans que le gouvernement n’a plus eu de rencontre annuelle avec l’ensemble des syndicats du Burkina Faso. Il a aussi dénoncé l’insécurité galopante suite aux attaques terroristes avec son lot de morts et de milliers de déplacés. Ainsi, les syndicats exigent sans conditions le départ des bases militaires étrangères du territoire burkinabé. Pour contraindre l’Etat à revenir à la table des discussions avec tous les partenaires sociaux pour une sortie de crise, l’unité d’action syndicale prévoit une marche meeting à la place de la nation à Ouagadougou, le 16 septembre 2019. A l’issue de cette marche des grèves pourraient être annoncées.
Michel Caboré