« Il y a pratiquement huit (8) mois de cela que nous sommes bloqués sans possibilité de renouvellement de nos bourses », c’est le cri de détresse d’un groupe d’étudiants de l’Université Norbert Zongo (UNZ). Face à la presse dans ce Mercredi 6 Mai 2020, ces étudiants boursiers ont voulu donner de la voix, car ne percevant plus leur allocation depuis septembre 2019.
Le retard des années académiques est à l’origine du retard dans le renouvellement de la bourse, a de prime abord affiché le porte-parole des étudiants boursiers, Abdoul Fathaf Congo. A ce niveau, explique-t-il que le centre national de l’information, de l’orientation scolaire et professionnelle, et des bourses (CIOSPB), reste ferme et tient mordicus à ce que les inscriptions pédagogiques se fassent avant un quelconque renouvellement de la bourse. Ce qui a provoqué l’arrivée tardive du dernier virement de l’année académique 2018-2019, qui est finalement parvenu aux étudiants boursiers en septembre dernier.
Une situation jugée intenable par Abdoul Fathaf Congo et ses camarades au regard du retard criard qui sévit dans les universités : « Nous exigeons le renouvellement des allocations tenant compte de la question du retard ». Ils proposent alors au CIOSPB, de permettre aux étudiants boursiers de renouveler leurs allocations avec les relevés de notes et l’attestation d’inscription de l’année précédente. Ils suggèrent également que si le retard persiste les années à venir, qu’il soit permis aux étudiants boursiers ayant juste un relevé de notes de pouvoir renouveler l’aide.
La question du prolongement de la bourse a été l’autre point évoqué lors de cette conférence de presse. Alors que ces allocations sont destinées à l’étudiant boursier sur trois (3) ans à condition qu’il ne redouble pas, les conférenciers, ont souligné le fait qu’elles sont rares les promotions qui finissent dans cet intervalle de temps. « Si les étudiants bénéficiaires du FONER après moules revendications ont pu obtenir un prolongement d’une année sur leur aide ; il nous a été refusé car le CIOSPB l’a jugé contraire aux textes qui régissent son fonctionnement » indique les représentants des étudiants boursiers. D’où leur appel à une relecture des textes qui permettra un prolongement d’une année supplémentaire de la bourse. Faute de quoi ils disent se mobiliser davantage les jours à venir pour une amélioration de leurs conditions d’études.
En attendant, les étudiants boursiers ont exigé à ce que le CIOSPB ait une direction fonctionnelle à Koudougou, et que les étudiants de l’Université Norbert Zongo soient représentés dans le conseil d’administration. La date du 11 Mai 2020 a été arrêtée pour la reprise des activités académiques. Ils ont salué la mesure qui leur permettra de reprendre les cours ; mais disent rester inquiets par ce qu’il existe des préalables qui les conditionnent, comme la question de l’IUTS qui opposait les travailleurs et le gouvernement avant cette crise sanitaire.
Abdoul Aziz KABORE (Correspondant)
Ça fait la n ième fois que des étudiants se déplace jusqu’aux locaux du ciospb mais toujours sans gain de cause ; c’est ce qui a poussé la tenue de cette conférence de presse !
Félicitation aux frères !
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