Un nouveau calendrier dessine la reprise des activités pédagogiques au Burkina Faso après la fermeture des établissements d’enseignements, le 16 Mars 2020, pour cause du covid-19. La date du 11 Mai a été retenue pour la reprise dans les instituts d’enseignement supérieur. Comment s’organise cette reprise à l’Université Norbert Zongo ? Pour répondre à cette question, la rédaction de fasopic.net s’est entretenue, le jeudi 30 Avril 2020, avec Pr Frédéric Ouattara, président de ladite université.
L’Université Norbert Zongo (UNZ) avec pour chef d’orchestre le meilleur physicien spatial de l’Afrique en 2018, Pr Frédéric Ouattara, s’organise pour une reprise effective de ses activités pédagogiques fixées pour le 11 Mai 2020. Déjà, le président de l’UNZ a fait savoir que son administration n’ayant pas mis la clé sous la porte aux premières heures de la pandémie du covid-19, a été amenée à prendre des dispositions qui encouragent l’hygiène et qui prennent en compte la distanciation sociale. Cela afin de rompre la chaine de contamination du covid-19. L’initiative a également été prise par l’université d’acheter du gel hydroalcoolique, et des dispositifs de lave-mains qui ont été installé à l’entrée des bâtiments administratifs. Outre cela, elle a pu être dotée en lave-mains par ses partenaires. Pour se faire les réunions de plus de cinq personnes et inférieures à vingt se tenaient dans le respect de la distanciation ainsi que du port de masque et elles se faisaient entre 1h et 1h15min. Pr Frédéric Ouattara poursuit qu’en dehors de ces mesures, des affiches ont été collées à chacune des portes de l’administration, rappelant un certain nombre de règles de conduites à tenir pour ne pas contracter la maladie. Aussi l’obligation du port du masque a été instauré, d’où la dotation des délégués des étudiants avec soixante (60) masques contre cinquante (50) pour le personnel.
Des dispositions en cours pour permettre une reprise des activités pédagogiques
Dans la logique de la désinfection des amphithéâtres pour attendre les étudiants, le président de l’université, dit avoir échangé avec le maire de la commune de Koudougou, sur leur possible pulvérisation. Un accord a été trouvé à cet effet et les salles seront pulvérisées ce week-end, rassure-t-il. Il souligne également qu’avant la rentrée, chaque bâtiment aura au moins deux (2) lave-mains afin de permettre aux étudiants de se désinfecter les mains. C’est insuffisant, reconnait-il, mais il dit compter sur la réaction de certains des partenaires de l’université qui permettra d’augmenter leur nombre. Et dans la perspective de la contribution des acteurs, explique le Professeur, nos collègues chimistes de l’UFR/ST nous ont envoyé des devis qui leur permettront de produire du gel hydro-alcoolique ; « c’est une initiative des enseignants qui va permettre de barrer la route à la propagation du virus. Elle permettra de réduire le coût pour nous en qu’université par ce qu’on les utilisera sur place pour notre propre usage ».
Bientôt la naissance de la plateforme dite de « mise en place des conditions d’apprentissage »
« C’est vrai que l’effectif est important. Mais je dis que le mécanisme d’apprentissage va être défini ou co-défini par les acteurs après des rencontres qui se tiendront », a de prime abord affiché Pr Ouattara. Il poursuit en expliquant qu’à l’issue de l’annonce de la décision du gouvernement de procéder à la réouverture des classes le 11 Mai prochain, il a échangé avec le vice-président chargé des enseignements, où un planning a été dégagé pour être mis en œuvre avant cette date. Il s’agit notamment d’une rencontre des directeurs et directeurs adjoints, où il sera question des conditions optimales d’apprentissage à mettre en place pour éviter la contamination au coronavirus. « Ces conditions qui seront mise en place par la vice-présidence et les directeurs et directeurs adjoints, seront discutées avec les partenaires sociaux que sont les syndicats d’enseignants, ceux des ATOS et les délégués des enseignants et ATOS. Après amendement de ces discussions, nous rencontrerons les délégués des étudiants », précise le meilleur physicien spatial de l’Afrique en 2018. Donc c’est après tout ce cela qu’on aura une plateforme, qu’on dira de « mise en place des conditions d’apprentissage à l’université Norbert Zongo ». Il s’est dit réservé de ne pouvoir donner les grandes lignes de ce consensus, car estime-t-il, que la rencontre n’a pas encore eu lieu. Ce sera un rapport consensuel co-construit par les acteurs aussi bien enseignants ATOS qu’étudiants, précise-t-il. Sur la question de la mise à la disponibilité des masques de protection pour les étudiants, le professeur Ouattara, dit avoir exprimé le besoin auprès de ses partenaires pour qu’ils leur donne un coup de main. Aussi dit-il espérer que d’autres bonnes volontés vont y contribuer.
un projet d’expérimentation du régime de cours à distance ?
Une possibilité de mettre à la disposition des étudiants des fonds documentaires en ligne, afin de leur permettre de pouvoir apprendre ; c’est ce qui ressort des rencontres tenues à la tête du ministère en charge de l’enseignement supérieur sur instruction du ministre, confie Pr Ouattara ; qui rassure tout de même que c’est bien avancé. Pour ce qui est le l’Université Norbert Zongo, poursuit-il, des échanges ont également eu lieu à cet effet, et des enseignants ont même commencé à disponibiliser des cours sous forme numérique qui seront mis en ligne pour permettre l’apprentissage en attendant la reprise. Il a néanmoins fait remarquer que cette mesure mise en place ne constitue pas un plan de formation ouverte à distance : « Ce qu’on demande se faisait même avant par ce que les enseignants donnaient leurs supports aux étudiants. Et dans cette situation de villes en quarantaine, on leur demande qu’ils puissent les mettre sur une plateforme pour que les étudiants puissent aller les chercher ». C’est juste pour leur permettre de continuer ce qu’ils faisaient depuis longtemps mais sous une autre forme, précise le président de l’UNZ.
La communauté universitaire interpellée
La situation actuelle n’est pas facile, clame Pr Frédéric Ouattara. Nous avons besoin de plus de solidarité et de compréhension, continue-t-il, afin qu’on puisse nous soutenir mutuellement pour permettre la formation des différents acteurs. « Donc on a intérêt ensemble de bâtir une université forte, une formation de qualité au-delà des péripéties et difficultés que nous avons. Le coronavirus existe certes, mais on ne doit pas nous permettre d’échouer ou de freiner notre dynamisme ou notre capacité de réussir », a lancé le président de l’UNZ à l’ensemble des acteurs de la communauté universitaire.
Abdoul Aziz KABORE (Correspondant)
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