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A quelques semaines des élections marquants la fin de la transition engagée après la chute du régime de Blaise Compaoré en novembre 2014, des caïmans lourds de l’ex Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) burkinabè ne se sont pas retrouvés dans les feux de leur propre option. Leur colère brulante à destituer le régime de la transition, les a conduit à pénétrer en plein conseil des ministres et procéder à l’arrestation de Michel Kafando et de certains de ses ministres le 15septembre 2015. Domiciles saccagés et incendiés, des objets précieux vandalisés, des véhicules brulés, telle a été le bilan macabre de l’ex RSP en l’espace de quelques jours, nous rappelle encore l’histoire.
Difficile journée, du 16 septembre où des fils et filles du pays sont tombés sous les balles assassines de ces locataires d’un jour. L’on estime à 454 le nombre de victime. Cinq ans après ce qu’on qualifie de putsch manqué ou de « coup d’état le plus bête au monde », les blessés en dépit de soins portent avec amertume des stigmates de nature physique, psychologique. Si tous les visages étaient rivés vers dame justice pour une sentence ; elle est désormais effective. En effet, en plus des condamnations allant de 10 à 20 ans pour les meneurs de ce putsch, le président du tribunal militaire de Ouagadougou a rendu le verdict des intérêts civils le lundi 13 janvier 2020.
De ce verdict, il ressort que l’Etat burkinabè n’est pas civilement responsable des actes posés par les accusés pendant le coup d’état. Ainsi, le tribunal condamne solidairement les accusés à verser la somme de 947 279 507 FCFA aux victimes à titre de dommages et intérêts. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’après plus d’une année de procès, les victimes, les parents des victimes et le peuple burkinabè en général connaissent la lumière dans ce dossier.
Espérons donc que le déroulement de ce procès qui sonne comme une victoire pour dame justice annoncera le début d’une ère nouvelle : celle de la Réconciliation Nationale tant souhaité sur le modèle vérité- justice -réconciliation.
Wendemi Annick KABORE
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