Du 23 au 25 juin 2020, le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire (MFSNFAH), organise un atelier de formation à Kaya. Cette formation porte sur la problématique des violences basées sur le genre. Les Forces de défense et de sécurité, et des Points focaux genre, sont les principaux bénéficiaires de la présente formation.
Durant trois jours, les participants venus des trois provinces de la région du Centre-Nord, notamment le Bam, Sanmatenga et Namentenga, se pencheront sur plusieurs thématiques. Selon la Secrétaire permanente du Conseil national pour la promotion du genre (SP/CONAPgenre), Assétou Sawadogo/Kaboré, par ailleurs formatrice de cet atelier, il s’agit, entre autres, des généralités sur le genre et les VBG, de la prise en charge intégrée des victimes des VBG et des enjeux et implications du genre dans le traitement des VBG.
« Une violence est la négation de la jouissance d’un droit à l’endroit des femmes tout comme des hommes. Il existe divers types de violences, à savoir les violences physiques, sexuelles, verbales, économiques, culturelles, morales, psychologiques et institutionnelles », a déclaré Assétou Sawadogo/Kaboré.
La formatrice a déploré le fait que la plupart de ces violences s’appuient sur des pesanteurs socioculturels et des pratiques traditionnelles et coutumières néfastes, avec pour corollaire une incapacité de travailler freinant ainsi le développement du Burkina Faso.
Pour faire face à ce fléau, a-t-elle poursuivi, le gouvernement burkinabè et ses partenaires ont mis en place trois protocoles de prise en charge intégrée des victimes de VBG. « Il s’agit des protocoles judicaire, sanitaire et psychosociale. Et, nous allons discuter de ces protocoles pour voir comment nous pourrons nous donner des idées pour leur implémentation efficace et efficiente sur le terrain», a espéré Assétou Sawadogo/Kaboré.
Dans son discours, le directeur de cabinet du MFSNFAH, Pierre Anselme Nikiéma, a indiqué que cet atelier de formation permettra aux participants, non seulement, de mettre en pratique les TEAOV de VBG, mais aussi, de réinvestir les connaissances acquises dans leurs activités quotidiennes. C’est pourquoi, il les a invités à une participation attentive et soutenue.
Selon la représentante résidente adjointe du PNUD au Burkina Faso, Isabelle Tschan, cette formation s’inscrit dans le cadre du programme dénommé « Programme COSED», pour une période de trois ans. « Il s’agit d’un programme de cohésion sociale, de l’État de droit, de justice, de promotion et protection des droits humains et de la lutte contre l’extrémisme violent au Burkina Faso », a confié Isabelle Tschan.
De ce fait, elle a aussi exhorté les bénéficiaires à mettre en pratique les expériences acquises lors de cette formation pour une meilleure prévention des VBG et une protection des victimes.
Wendkouni Sawadogo (correspondant)