Les accrochages se sont déroulés mardi 13 février après-midi vers Bikenge, dans le parc des Virunga, au pied du mont Visoke. La RDC accuse l’armée rwandaise d’avoir fait une incursion sur son sol et a saisi le mécanisme conjoint de vérification de la région des Grands Lacs (CRIGL) pour enquêter. Il y aurait des morts dans chaque camp.
Selon le porte-parole de l’armée congolaise dans la zone, cela faisait près d’une semaine que des troupes – au départ non identifiées – avaient été repérées près de la frontière, côté congolais. D’où la décision mardi d’envoyer des hommes sur place pour en avoir le coeur net. « C’est lors de cette patrouille que nos hommes sont tombés sous le feu ennemi. Après échange de tirs, l’ennemi s’est révélé être l’armée rwandaise », explique Guillaume Ndjike-Kaiko.
Pour la RDC, il s’agit bien d’une « incursion » de l’armée rwandaise. Mais les bornes censées matérialiser la démarcation entre les deux pays ne sont toujours pas installées. En urgence mardi, Kinshasa a donc saisi le mécanisme régional chargé des frontières. « Les premières coordonnées que nous avons établies montrent que l’armée rwandaise était positionnée un peu chez nous, à 200 à 400 m de profondeur. Néanmoins, nous avons demandé au mécanisme conjoint de vérifier ces coordonnées. C’est après cette vérification que nous pourrons trouver des solutions définitives », Valérien Mbalutwirandi, ministre provincial de l’Intérieur pour le Nord-Kivu.
Le mécanisme conjoint a dépêché une équipe côté rwandais dès mercredi soir et espère rendre ses conclusions d’ici une semaine. Aucune déclaration officielle du côté rwandais.
Aucun bilan des affrontements n’a été fourni. Des sources militaires évoquent des morts des deux côtés.
http://www.rfi.fr/afrique/20180215-violents-affrontements-armee-congolaise-armee-rwandaise