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Le Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP), a reçu en audience l’Unité d’action syndicale (UAS) le vendredi 27 décembre 2019, à siège à Ouagadougou. Les points débattus au cours de cette visite étaient entre autre : la nouvelle mesure sur l’application de l’impôt unique sur traitements et salaires (IUTS) ; le code du travail ; et le non-respect des libertés d’expression.
Au cours cette audience, l’unité d’action syndicale a réaffirmé son désaccord concernant l’application de l’impôt unique sur les traitements et salaires. En effet, cette mesure n’est rien d’autre que de la pure duperie de la part du gouvernement. C’est pourquoi l’UAS exige des autorités sa suppression. « Notre position est claire, c’est ce que nous avons dit. D’abord il faut clarifier que nous ne sommes pas contre le paiement des impôts. Les travailleurs paient l’impôt depuis 1970, avec Tiémoko Marc Garango. Ce que nous demandons au gouvernement c’est d’annuler le prélèvement sur les primes et indemnités dans le privé et parapublic. Appliquer la présente mesure c’est programmer l’assassinat des personnes ressources qui iront à la retraite. Si on ne fait pas attention, dans deux ou trois ans, les retraités ne seront pas payés » a laissé entendre Bassolma Bazié, secrétaire général de la CGT-B. Concernant l’assurance maladie universelle, là encore l’unité d’action syndicale a évoqué des insuffisances. Pour l’UAS, il faut que cela se passe en toute transparence. Les fonctionnaires doivent savoir combien on doit couper dans leurs salaires.
Selon Bassolma Bazié, on entend déjà dans les coulisses que c’est 4 à 5%, ce qui n’est pas normal car tout doit être dans la transparence. En plus la loi ne précise pas clairement la liste des maladies qui doivent être prises en charge pour celui qui cotise. Encore grave on ne connait même pas les personnes nommées pour s’occuper de cet argent qui sera cotisé pour l’assurance maladie universelle. « Le gouvernement a pris l’engagement politique d’offrir des soins gratuits à la population. S’il estime que le poids le dépasse, mais quand on prend une charge qu’on ne supporte pas on dépose » a renchéri Bassolma Bazié. Les visiteurs du jour ont aussi décrié le code de travail actuel ainsi que le nouveau code pénal qui limite la liberté d’expression des médias.
Quant à Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso, il a au nom de son institution réaffirmé sa reconnaissance à l’Unité d’action syndicale pour cette première visite de courtoisie et de travail. Dans le but de mieux travailler en synergie sur l’ensemble des préoccupations majeures, les deux parties se disent prêtes à multiplier ces genres de rencontre. « C’est un pas qui a été franchi qu’il faut saluer à sa juste valeur. C’est une marque de considération vis à vis de l’opposition. Il s’agit de cette démarche de l’UAS d’échanger avec le CFOP sur d’importantes questions sur la vie de la nation » a déclaré Zéphirin Diabré.
MICHEL CABORE