Vote du projet de code électoral : Les députés de l’opposition politique adoptent la politique de la chaise vide

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Lors de sa traditionnelle conférence de presse du Chef de fil de l’opposition, tenue le mardi 31 juillet 2018 à Ouagadougou, au lendemain de la modification du code électoral portant sur le vote des Burkinabè de l’étranger, l’opposition a dénoncé une « manœuvre politicienne » de la majorité présidentielle.

 

Face à la modification du code électoral, survenue le 30 juillet 2018, portant sur le vote des Burkinabè de l’étranger, l’opposition est montée au créneau pour peindre le tableau des « manœuvres politiciennes de la majorité présidentielle » ; manœuvres contre lesquelles, elle n’a pas manqué d’exprimer son désarroi. Il faut noter que c’est autour de cette tumultueuse question de projet de loi électoral que l’opposition et la majorité se tiraillent depuis un certain temps.A en croire le président du groupe parlementaire UPC, Nicolas Dah, les points de divergence avec la majorité présidentielle sont de plusieurs ordres. « Le projet de code électoral modifié le 30 juillet 2018 impose comme document de vote la CNIB, le passeport burkinabè en excluant la carte consulaire qui était prévue dans cette loi. Or cette carte est un document administratif délivré par des mandataires attitrés du gouvernement du Burkina Faso et mieux, elle sert d’identité à nos compatriotes de l’extérieur »

Il a par ailleurs indiqué que « à la rencontre trimestrielle entre ambassadeurs, consuls généraux et consuls honoraires du 20 octobre 2017, tenue à Abidjan, l’ambassadeur Mahamadou Zongo a affirmé que la carte consulaire est biométrique et sécurisée et au verso de cette carte il est clairement mentionné qu’elle tient lieu de CNIB ».

C’est pourquoi, l’opposition dit être ahurie par toutes ces modifications apportées au projet de loi, et quant au nouveau code électoral adopté, selon lequel désormais les enrôlements biométriques ne se feront plus à la manière ancienne, d’où la suppression des cartes d’électeurs, Zéphirin Diabré s’indigne en ces termes : « Nous n’avons guère confiance à ce fameux nouveau système, selon lequel les votes se feront suite à une base de données que l’Office National d’identification (ONI) aurait à son actif, issue des différents établissement de CNIB, contenant le nom et prénom de de toute personne ayant 18 ans, donc plus besoin de carte d’électeur car désormais cette tache de contacter chaque personne éligible afin de lui demander son avis de vote et lui imposé un lieu de vote, incombe à la Commission Electorale Nationale Indépendante( CENI). Çà c’est la fraude informatique qu’ils sont en train d’imposer aux gens »

Du reste, le nouveau code électoral ne peut être efficace car il ne prendra pas en compte bon nombre d’électeurs de l’extérieur selon Eddie Comboigo. « Nous leur avons demandé de laisser voter sur la base de la carte consulaire pour les votants de l’extérieur mais ils refusent. La question de leur fournir une carte d’identité est assez complexe, car l’établissement de celle-ci requiert non seulement un retour au pays mais également la fourniture d’un certain nombre de pièces, ce qui s’avèrera un peu difficile pour eux ».


Flore Kini (Stagiaire)

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