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YAKO : les travailleurs marchent pour la suppression pure et simple de l’IUTS

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A l’instar des autres villes du Burkina les syndicats et leurs sympathisants de la province du Passoré sont sortis le samedi 07 mars 2020 pour exiger le remboursement et la suppression pure et simple de l’impôt unique sur le traitement des salaires (IUTS). A travers les artères de la ville de Yako les travailleurs ont marché pour montrer leur détermination à lutter contre l’extension de l’IUTS sur les indemnités, primes et autres avantages des fonctionnaires.

Non à l’IUTS, non à l’application sauvage de l’IUTS, oui au remboursement de nos salaires injustement coupés par le pouvoir MPP, tels sont les cris que scandaient les marcheurs des différentes corporations syndicales de la ville de Yako. Partis du Haut-commissariat avec des banderoles en mains sur lesquels on pouvait lire, « tous mobilisés contre la paupérisation des travailleurs et du peuple », les manifestants ont pris la direction de la mairie de Yako. De la mairie, ils ont emprunté la rue des martyrs pour croiser la RN2 et enfin tourné devant le commissariat de police pour rejoindre leur point de rencontre. Pour les marcheurs du jour, l’objectif est de montrer au pouvoir MPP que les travailleurs sont debout contre l’application sauvage de l’IUTS et ils exigent sa suppression pure et simple.

Cette marche entre en droite ligne avec les différentes actions déjà menées dans la province par les différentes structures syndicales pour exiger la suppression pure et simple de l’IUTS. « La marche de ce matin entre dans le cadre des batteries de luttes que nous avons déployées dans la province du Passoré pour faire face à l’application de l’IUTS au niveaux des travailleurs du Burkina Faso », a laissé entendre Albert K Ouédraogo, président du mois de l’Unité d’Action Syndicale (UAS) de la province du Passoré.

Pour les responsables des syndicats, diverses actions sont menées sur le terrain et d’autres restent à venir notamment les sit-in et la grève de 120 heures prévue du 16 au 20 MARS 2020. « Les luttes que nous comptons mener sont nombreuses, la marche de ce matin n’est qu’une marche d’alerte au gouvernement pour lui dire de revenir sur sa décision. Excepté la marche d’aujourd’hui, nous avons déjà les sit-in que nous tenons tous les mardis et jeudi de 07h00 à 11h30. En plus nous avons décidé de boycotter certaines d’activités telles que la suspension des évaluations, la non transmission des courriers pour dire au gouvernement que nous ne sommes pas d’accord à cet IUTS de trop. Maintenant à partir du lundi 16 en conformité au mot d’ordre national nous lançons une grève de 120 heures allant du lundi 16 au Vendredi 20 Mars 2020. Et s’il n’y a pas gain de cause, on reconduira de façon tactique la grève, encore et encore », explique ALBERT K Ouédraogo.

INOUSSA COMPAORE (correspondant)

Michel Caboré

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