[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Constantino Chiwenga conserve un poste qu’il occupait depuis décembre 2017 après le coup de force contre l’ancien président Robert Mugabe en novembre de la même année dont il a été le grand artisan.
Alors Chef d‘État-Major, le général Constantino Chiwenga et l’armée, de même que le parti au pouvoir – la Zanu-PF – avaient poussé à la démission le héros de l’indépendance qui conservait le pouvoir depuis 1980.
Chiwenga a ensuite quitté l’armée avec plusieurs autres généraux avant d‘être nommé au poste de premier vice-président par Emmerson Mnangagwa, installé par l’armée à l’issue du coup de force.
Sa nomination ce jeudi, ainsi que celle de Kembo Mohadi -qui conserve également son poste de deuxième vice-président – sont les premières d’Emmerson Mnangagwa depuis son investiture de dimanche après une élection contestée.
Observateurs et opposition au Zimbabwe se sont, à plusieurs reprises, inquiétés de la mainmise de l’armée dans la gestion des affaires dans le pays. Mais, le président Mnangagwa, lui-même un ancien militaire a tenté d’apaiser les craintes, promettant une gouvernance pacifique et démocratique.
Les élections de fin juillet ont toutefois été parsemées de violences, faisant au moins six morts, en raison de la répression brutale par l’armée des manifestations de l’opposition. En début de semaine, Harare a annoncé la création d’une commission chargée d’enquêter sur ces violences. Cette commission sera dirigée par l’ancien président sud-africain Kgalema Motlanthe (2008-2009) nommé la veille par Emmerson Mnangagwa.