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Au Zimbabwe, le président Emmerson Mnangagwa appelle au calme. La Commission électorale réclame de son côté de la patience avant la publication des résultats de l’élection présidentielle. Mais hier, ce sont de bien mauvais souvenirs qui sont remontés dans la mémoire des Zimbabwéens. Une manifestation d’opposants contestant les résultats partiels des élections législatives, largement favorables au pouvoir, a été dispersée dans le sang avec notamment l’intervention de l’armée. Au total, trois personnes au moins ont été tuées.
Ce jeudi matin dans les rues de la capitale du Zimbabwe, Harare, c’est l’inquiétude qui domine dans ce bastion de l’opposition. Les Zimbabwéens attendent une annonce de la Commission électorale qui a jusqu’à demain pour annoncer les résultats de la présidentielle. Dans la matinée, elle a déclaré que plus de précisions viendraient en fin de journée.
Dans le centre, où se sont déroulées les violences mercredi, c’est le calme qui domine. Certaines rues sont totalement vides et les magasins fermés. La police antiémeute est présente, mais ce ne sont plus les militaires. Dans d’autres rues, la moitié des magasins ont tiré leur rideau. « Je ferme pour le week-end, confie ce matin un commerçant, j’attends que les résultats soient annoncés pour rouvrir ».
Partout, la tension est palpable. Un peu plus tôt dans la journée, des passants ont commencé à courir dans la rue sans raison apparente. Cela a fini par créer un mouvement de panique.
Le chef de l’Etat a appelé l’opposition à résoudre leurs différends pacifiquement, ajoutant qu’il était en contact avec Nelson Chamisa, le leader de l’opposition. Emmerson Mnangagwa qui cherche « à calmer le jeu », dit l’opposition, alors qu’elle l’accuse d’avoir montré son vrai visage.
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